lundi, janvier 08, 2007

Luc PELLET. Janvier 2007.

L'idée du XXI° siècle. 4° Partie.

Rappel de l’idée du XXI° :
Nous disposons d’un outil en ligne qui nous permet de réaliser facilement, DEVIS/FACTURE/AVOIR/ BL/GESTION CLIENTS ET ARTICLES depuis l’écran d’un ordinateur quelconque, relié à Internet. L’idée est de mettre cet outil à la disposition de tous et plus particulièrement à la disposition des créateurs d’entreprises, qui pourront l’utiliser gratuitement, avant même d’avoir créer une structure.

La concrétisation.
La concrétisation du projet a été facile et rapide : c’est la contrepartie de notre expérience, d’un projet bien définie et de l’utilisation d’une structure et d’un réseau existante. Mon associé a facilement défini le projet informatique. Moi j’ai travaillé à la cohérence, la conformité et l’ergonomie du projet. Sans même essayer de comprendre notre projet (de toute manière nous n’avons pas fait de business plan…) notre banquier nous à débloqué un prêt sur 36 mois.
12 mois se sont écoulés entre « l’idée » et la version BETA de notre logiciel.

Le nom du produit.
Aujourd’hui pour diffuser un produit sur Internet, il faut résoudre l’équation : un nom de produit = un nom de domaines disponible dans les différentes extensions : .com .fr, .eu…
Notre société s’appelle ABD Europe… Notre outil s’appelle donc : www.abd-euro.eu
C’est bien ce n’est pas bien ? Les noms de domaines étaient disponibles et quand on prévoit un développement sur l’Europe, il est préférable de choisir un nom qui ne veut rien dire.

A la mode.
Une mode est apparu sur Internet : le WEB 2.0. Notre outil est une application ASP (Application Service Provider), développé sous linux en XML et javascript, utilisant les fonctions « Asynchronous JavaScript and xml », en abrégé « AJAX » : c’est une application WEB 2.0 !
C’est « COOL » nous sommes à la mode ! Mais je dois bien avouer que le titre ronflant de « Promoteur de solution de gestion d’entreprise en WEB 2.0 » est parfaitement le reflet de notre nouvelle activité. Il est loin le temps de l’artisan, roi du dépannage en tout genre : (voir l'article Idée du XX° siècle)

Déboguage.
Dans un programme informatique, chaque fonction à son bogue… Nous sommes début 2007 et notre outil est encore en phase de « déboguage ». Si tous les calculs automatiques (TVA, remises, frais de port, etc…) se font sans problème, certaines combinaisons d’appuis sur les touches ont des effets curieux. C’est le lot de tous les programmes informatiques. D’autre part certaines fonctions ne sont pas encore actives. Malgré tout l’utilisation du logiciel est agréable et l’utilisateur oublie rapidement que les données sont stockées, quelque part dans la banlieue de Paris. Si vous avez toujours rêvé de jouer au Bêta-testeur débogueur, c’est par ici : www.abd-euro.eu


Le doute.
Nous n’avons eu ni états d’âmes ni complexes, aucunes difficultés pour se lancer dans cette aventure, mais aujourd’hui au moment de commercialiser le produit c’est : silence radio…
Pourtant, les premiers testeurs ont trouvés notre logiciel formidable, extraordinaire... Nous on ne voit que les erreurs, les fautes, les oublis, les bugs : silence radio…
Notre produit va faire un flop, va décevoir ou peut être avoir trop de succès et notre serveur va planter dès le premier jour : silence radio…
Aujourd’hui c’est le doute. Notre arrogance, nous a fait imaginer que notre logiciel allait intéresser quelqu’un : silence radio…
Quelle mouche nous a piqué…Nous n’avons pas à nous occuper de ça. Aller penser que les créateurs d’entreprises nous attendent pour faire leurs devis factures : mais quel erreur ! : silence radio…
Laissons faire ceux qui savent, ceux qui n’ont pas d’état d’âme, ceux qui n’ont pas de doutes, ceux qui ont des certitudes en béton et qui sont autorisés à penser à notre place, nous les entrepreneurs : silence radio…

La trouille.
J’ai 47 ans, indépendant depuis 1984, c’est le cinquième (dixième ?) changement dans mon parcourt professionnel (voir l'article Idée du XX° siècle) et pourtant, aujourd’hui encore, au moment de se lancer dans cette nouvelle aventure, en réalité : J’ai la trouille.
Depuis un an je ne pense qu’a ça, je ne vie que pour ça, tout à été pesé, calculé.
Je suis le dos au mur et je n’ai plus le choix : Saute…
Ce projet c’est mon bébé, c’est une part de moi. Hors toute considération financière, j’y crois, je m’y suis investi et je souhaite sincèrement que mon outil soit utilisé, compris, soit un réel progrès pour les créateurs d’entreprises : J’ai la trouille.
Comme le jour du premier rendez-vous, comme le jour du premier examens, comme le jour de la naissance de chacun de mes enfants : J’ai la trouille.

Le déclic, ou le coup de pied au C…